Démarrage sur les chapeaux de roue pour ScanWorld

ScanWorld est né en juin dernier, à l’initiative de Spacebel et avec le soutien de la SRIW. L’objectif était clair : démultiplier les acquis en technologie spatiale et en imagerie hyperspectrale pour créer un véritable champion de l’observation de la Terre. Quelques mois plus tard, l’aventure est en bonne voie – et ceci malgré les confinements successifs.

ScanWorld, aujourd’hui, c’est tout d’abord une équipe de huit personnes, et trois nouvelles embauches d’ici cet été. A l’ère de la digitalisation, on y retrouve sans surprise une majorité de spécialistes du traitement de la donnée et d’intelligence artificielle. Cette belle croissance est amenée à continuer dans les années qui viennent.

ScanWorld c’est aussi déjà des projets. Car si l’entreprise compte principalement faire appel à des fonds privés, il n’en reste pas moins que les projets co-financés sont d’excellents accélérateurs d’innovation et de validation.

Il y a d’abord Hymudafu, dédié à la fusion de données entre imagerie multispectrale et hyperspectrale. Ce projet, financé par le programme Tremplin.IA de Digital Wallonia, est exécuté en coopération avec Sagacify, un acteur-clé du paysage de l’intelligence artificielle en Belgique.

Ensuite HyperSOC, financé par le programme Kick-Start de l’Agence Spatiale Européenne. Il s’agit ici d’investiguer le support à la quantification du carbone organique des sols que peut offrir l’imagerie hyperspectrale. Dans un contexte de changement climatique, c’est une opportunité de marché sans précédent. ScanWorld réalise dès aujourd’hui un pilote en Australie, avec un partenaire local, qui donne d’excellents résultats. Affaire à suivre.

Enfin, HYPERViz, financé par le projet MediaFuture de la Commission Européenne. Le but est ici de développer une nouvelle représentation intuitive pour l’imagerie hyperspectrale. En plus des deux directions spatiales, ces données comportent en effet une direction spectrale – d’où le nom d’hypercube qu’on leur donne parfois. Si en plus on observe leur variation dans le temps, il y a donc quatre dimensions à représenter sur les deux dimensions du plan d’un écran d’ordinateur. Comment faire ? Une question que ScanWorld est en train de résoudre avec l’artiste Frederik De Wilde.

 

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