CSL aux couleurs argentines
Depuis l’été 2000, l’Argentine a cessé d’être une simple zone de la carte du monde au CSL. C’est en effet à cette époque qu’a débuté l’un des plus grands projets du laboratoire « Traitement du signal » : Saocom.
Saocom est un gros satellite d’observation de la Terre développé par l’Agence spatiale argentine. Il est équipé d’un radar imageur aux multiples capacités (choix des angles d’incidence, de la couverture, de la résolution, de la polarisation) dont les images auront pour tâches premières de servir l’économie argentine et d’aider à la gestion des situations de catastrophes dont le territoire argentin n’est pas épargné.
Fonctionnant en coordination avec un réseau (unique au monde par son ampleur) de capteurs au sol, il produira des cartes d’humidité du sol permettant, notamment, de gérer l’irrigation et la fertilisation des cultures, et de détecter le point de saturation des sols en eau au-delà duquel il y a risque d’inondation.
Dans le cadre d’un accord bilatéral belgo-argentin et sous financement de la Politique scientifique fédérale, l’équipe SAR du CSL, s’est vu confier la tâche de développer les logiciels de traitements par lesquels les données brutes envoyées par le satellite peuvent être converties en images intelligibles, ainsi qu’une « boîte à outils » comprenant des logiciels de traitement avancé couvrant les domaines de l’interférométrie, de la polarimétrie, de l’interférométrie polarimétrique ainsi que du géocodage de tous les produits radar.
Le lancement du premier satellite Saocom (Saocom-1A – un deuxième satellite, Saocom-1B, devant être lancé courant 2020) est attendu pour le 7 octobre, au moyen de la désormais célèbre fusée Falcon 9 de Space-X, tirée depuis la base californienne de Vandenberg. Outre son importance cruciale pour les activités de CSL, ce lancement sera l’objet d’une novation, à savoir la récupération du premier étage de la fusée qui, comme il l’a fait vingt-neuf fois jusqu’ici à Cape Canaveral, reviendra se poser pas très loin de sa base de lancement.
Ce projet de longue haleine a permis au groupe SAR de réaliser des développements qui ont conforté sa position de centre d’excellence en matière de traitement de l’imagerie radar, dont les premières pierres d’achoppement ont été posées en 1989.
Pour plus d’informations :
Anne Orban, Chef du Laboratoire « Traitement du Signal », aorban@uliege.be, 043824651.
Christian Barbier, Chef du Projet Saocom, cbarbier@uliege.be, 04 3824621.